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​L’entrée en maison de retraite est bien souvent synonyme d’appréhension chez les personnes âgées. Soucieuses de quitter leur domicile, leurs souvenirs, les personnes âgées vivent mal ce passage en maison de retraite, de crainte de perdre leur liberté, leur autonomie et le contrôle sur leurs propres choix de vie. Parfois, il s’agit d’une question financière. En France, ce changement de vie survient en moyenne à l’âge de 85 ans.

En France, les maisons de retraite sont souvent la solution privilégiée pour les personnes âgées ou en perte d’autonomie. Cependant, ce n’est pas la seule option. Il existe plusieurs alternatives, chacune répondant aux besoins spécifiques des personnes concernées.

Quelques alternatives existent toutefois et permettent aux personnes âgées encore autonomes de reculer l’entrée en maison de retraite. Tour d’horizon.

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Le modèle traditionnel des maisons de retraite en France

Les maisons de retraite traditionnelles en France offrent un hébergement collectif aux personnes âgées qui ont perdu leur autonomie. Les résidents disposent d’une chambre individuelle et partagent les espaces communs comme la salle à manger, le salon et les jardins. Le personnel est disponible 24 heures sur 24 pour aider les résidents à effectuer les tâches quotidiennes, comme se laver, s’habiller et prendre leurs médicaments. Les maisons de retraite peuvent également proposer des activités de loisirs et des soins médicaux.

Les défis des maisons de retraite en France

Bien que les maisons de retraite puissent offrir des avantages aux personnes âgées en termes de soins et de sécurité, il y a aussi des inconvénients. Les maisons de retraite peuvent être coûteuses, ce qui peut être un obstacle pour les personnes ayant des revenus limités. De plus, les maisons de retraite peuvent parfois manquer de personnel ou être surchargées, ce qui peut entraîner une qualité de soins insuffisante.

Alternative à la maison de retraite : la famille d’accueil pour personnes âgées

En France, il existe 15 000 familles d’accueil pour personnes âgées. Il s’agit de foyers familiaux chaleureux, dans lesquels les personnes âgées sont accueillies comme des membres de la famille.
Elles y vivent donc et partagent le quotidien d’une famille. L’un des membres du foyer d’accueil a reçu l’agrément du Conseil Départemental pour prendre soin du senior. Les familles d’accueil peuvent recevoir entre une et trois personnes âgées (cela dépend généralement de l’environnement dans lequel elles vivent, le nombre de pièces, etc).
Cette solution est idéale lorsque vous ne pouvez accueillir votre parent chez vous, que vous ne disposez pas des ressources nécessaires pour financer la chambre d’EHPAD, ou qu’il ne souhaite tout simplement pas intégrer un tel établissement. Pour rappel, le consentement de la personne âgée est obligatoire pour son entrée en institution médicalisée.
La personne âgée profite alors d’un cadre idéal pour vivre sa fin de vie, dans un cocon chaleureux et sécurisé. Elle y retrouve également une utilité sociale, un regain d’énergie par une cohabitation intergénérationnelle.

Alternative à la maison de retraite : la colocation solidaire

La cohabitation entre une personne âgée et un étudiant existe déjà en France depuis de nombreuses années. Cela permet au senior de rester chez lui, tout en profitant de la compagnie et de l’aide d’un étudiant soucieux de trouver un lieu de résidence proche de ses études, à moindre coût.
Ce partenariat de confiance, lutte contre l’isolement des personnes âgées et retarde donc son entrée en maison de retraite. L’étudiant se met à la disposition du senior pour les courses, le ménage, les repas. Ils partagent ensemble des moments de vie établi par un contrat.
Mais cette colocation ne s’arrête pas aux étudiants ! En effet, des personnes âgées peuvent vivre sous le même toit, au sein d’un logement suffisamment grand et adapté à leurs besoins. Ces colocations peuvent survenir à la suite d’une hospitalisation, lors des congés des aidants, etc. En vivant ensemble, les colocataires âgés peuvent s’entraider, se soutenir moralement et physiquement. Cela peut être envisagé lorsqu’un conjoint décède et que la solitude pèse sur le conjoint survivant.

L’habitat participatif auto-géré, une autre solution pour les personnes âgées

En 2018, plus de 500 habitats participatifs étaient recensés en France. Il s’agit de structures gérées en totale autonomie par ses habitants, qu’ils soient propriétaires ou locataires, d’après un mode de vie écologique et communautaire.
Ainsi, les personnes âgées encore mobiles peuvent tout à fait se diriger vers ce type de structure, empreintes de valeurs fortes et visant à créer une cohésion entre les résidents.
L’habitat participatif auto-géré est en général une grande maison ou une résidence offrant plusieurs logements indépendants. Ensemble, les habitants veillent au respect de leurs propres valeurs, mettent en place un cadre dans lequel chacun peut évoluer sereinement, tout en prenant en compte les autres résidents, leurs soucis de santé, leurs besoins.
Les activités sont nombreuses et gravitent autour de la vie en communauté (grâce à la présence de salles communes), de la gestion du logement collectif, et de la vie sociale.

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Les communautés de cohabitation, une autre option que la maison de retraite

Les communautés de cohabitation sont des groupes de personnes qui vivent ensemble dans une maison ou un appartement partagé. Les communautés de cohabitation peuvent être des solutions pour les personnes âgées qui souhaitent rester indépendantes tout en ayant des compagnons de vie. Les membres de la communauté peuvent partager les tâches ménagères et les repas, et s’entraider dans les activités quotidiennes.

Les communautés de cohabitation peuvent offrir une alternative intéressante aux maisons de retraite pour les personnes qui veulent rester actives et socialement engagées.

Les EHPAD : Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes

Les EHPAD sont des établissements qui offrent un hébergement pour les personnes âgées qui ont perdu leur autonomie et qui ont besoin d’une assistance médicale et sociale. Les résidents disposent d’une chambre individuelle et ont accès à des services de soins médicaux et de soins de longue durée. Les EHPAD peuvent également proposer des activités de loisirs et des services de restauration.

Les EHPAD peuvent être une bonne option pour les personnes qui ont besoin de soins médicaux et sociaux constants, mais qui ne peuvent pas rester chez elles en toute sécurité.

Différences entre EHPAD et maison de retraite

Les EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) sont conseillés pour les personnes âgées en perte d’autonomie ayant un GIR (groupe iso-ressources) de 1 à 4.

Le GIR est une évaluation réalisée par le médecin coordonnateur de l’EHPAD ou le médecin traitant de la personne âgée, qui permet de déterminer son degré de dépendance. Il prend en compte différents critères, tels que la capacité à réaliser les actes de la vie quotidienne (se laver, s’habiller, se nourrir, etc.), la capacité à se déplacer, la communication, etc.

Les personnes ayant un GIR de 1 à 4 sont considérées comme étant en perte d’autonomie importante ou totale, et ont donc besoin d’une assistance pour les actes de la vie quotidienne, de soins médicaux et d’une surveillance régulière.

Il est à noter que les EHPAD peuvent également accueillir des personnes ayant un GIR supérieur à 4, mais cela dépend des établissements et de leur capacité à répondre aux besoins spécifiques de ces personnes. Les personnes ayant un GIR supérieur à 4 peuvent également opter pour d’autres solutions d’hébergement, comme les résidences autonomie ou les logements-foyers, qui leur permettent de conserver une certaine autonomie tout en bénéficiant d’une assistance adaptée.

Les résidences seniors, une autre option que la maison de retraite

Les résidences pour personnes âgées offrent un environnement de vie sécurisé pour les personnes âgées, avec des logements adaptés, des services de restauration et des activités de loisirs. Les résidences pour personnes âgées peuvent offrir une alternative aux maisons de retraite pour les personnes qui veulent rester actives et indépendantes.

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Aménager son logement pour accueillir son parent âgé

Voir son parent prendre de l’âge est difficile pour certaines familles. Aussi, les contraintes de la vie quotidienne les obligent parfois à devoir vivre loin les uns des autres. Lorsque cela est possible et que la personne âgée est encore en suffisamment bonne santé pour reste à domicile, des familles trouvent des alternatives, directement chez elles.
Ainsi, vous pouvez tout à fait envisager de modifier votre logement pour accueillir votre parent âgé. Il peut s’agir de créer un espace dédié à la personne âgée, pour y mettre une chambre tout du moins.
Aussi, vous pouvez penser à la construction d’une dépendance, ou d’un petit studio si vous disposez du terrain nécessaire. De cette manière, votre parent jouit d’un espace privé dans lequel il vit en totale autonomie tout en étant près des êtres chers à son cœur.
Cela n’empêche en rien la venue d’une infirmière à domicile, d’une auxiliaire de vie pour vous soutenir dans les soins. Cette alternative, bien que coûteuse, est un investissement intéressant quand on sait le prix d’une chambre en EHPAD. De plus, cette alternative lutte contre l’isolement de la personne âgée, qui a des conséquences néfastes sur sa santé.

Les services de soins à domicile

Les services de soins à domicile permettent aux personnes âgées de rester chez elles tout en recevant l’assistance nécessaire pour maintenir leur autonomie. Les aides à domicile peuvent être engagées pour aider les personnes âgées dans les tâches de la vie quotidienne, comme le ménage, les courses et les soins d’hygiène.

Les services de soins à domicile peuvent être une bonne option pour les personnes qui veulent rester chez elles, mais qui ont besoin d’un peu d’aide pour les tâches quotidiennes. Les services de soins à domicile peuvent également offrir une plus grande flexibilité en termes d’horaires et de services. Contacter le service de soins à domicile de l’ADIAM pour plus de renseignements.

Comparaison des coûts et des avantages de chaque option

Chacune de ces alternatives présente des avantages et des inconvénients en termes de coûts et de prestations. Les services de soins à domicile peuvent être moins chers que les autres options, mais ils peuvent ne pas offrir les mêmes niveaux de soins et de sécurité. Les communautés de cohabitation peuvent offrir une plus grande flexibilité et une plus grande indépendance, mais elles peuvent exiger une plus grande participation de la part des membres de la communauté. Les EHPAD peuvent offrir des soins médicaux constants, mais ils peuvent être coûteux et peuvent limiter l’indépendance des résidents. Les résidences pour personnes âgées peuvent offrir une sécurité et une indépendance accrues, mais elles peuvent également être coûteuses.

Comment choisir la meilleure solution pour votre proche ?

Le choix de la meilleure solution dépendra des besoins et des préférences de votre proche âgé. Il est important de discuter avec votre proche de ses préférences et de ses besoins en matière de soins et de sécurité. Vous pouvez également consulter les professionnels de la santé et les travailleurs sociaux pour obtenir des conseils sur les options disponibles.

Les alternatives à la maison de retraite sont nombreuses en France. Si la personne âgée est encore suffisamment autonome pour vivre dans un logement privé, elle peut penser à ses vieux jours au sein d’un environnement sain, chaleureux, protecteur. Ces alternatives sont sources de soulagement pour les familles, qui préfèrent voir leur proche âgé s’épanouir plutôt que de subir une entrée en EHPAD et les difficultés sociales, sanitaires, médicales qui y sont liées.

Les maisons de retraite ne sont pas la seule solution pour les personnes âgées ou en perte d’autonomie en France. Il existe plusieurs alternatives, chacune offrant des avantages et des inconvénients en termes de coûts et de prestations. Le choix de la meilleure solution dépendra des besoins et des préférences de votre proche âgé, ainsi que des conseils des professionnels de la santé et des travailleurs sociaux.